INFO719 : rappels d'algorithmique et programmation C
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Détails techniques
Nouvelles
Les nouvelles récentes sont en haut de la liste...
- Hyvernat 12 septembre 2008 à 15:43 (CEST) : création du wiki
Organisation des séances
Comme vous n'êtes pas nombreux, le cours sera entièrement en mode cours / TD.
- première séance (12/09/2008) : introduction, calcul du maximum,
- deuxième séance (16/09/2008) : introduction au C (partie I), début du TD1,
- troisième séance (23/09/2008) : TP0 (reprise du TD1 en salle machines),
- quatrième séance (30/09/2008) : fin du TP0,
- cinquième séance (07/10/2008) : approximations asymptotiques, début TD2,
- sixième séance (14/10/2008) : TD2,
- septième séance (21/10/2008) : fin TD2,
- TP1 (24/10/2008) : matrices de markov,
- huitième séance (4/11/2008) : cours de C, structures et pointeur,
- TP2 (5/11/2008) : le jeu de la vie,
Les support de TD et TP
- Compléments pour le TP 0 :
- Pour compiler un programme, allez voir la page Comment compiler le C ?
- Pour faire du C chez vous, vous pouvez :
Correction TDP0
Question 1 : sur les minimums et maximums
#include <stdio.h> #define N 10 /* la taille de mes tableaux */ /* la fonction qui échange le minimum et le maximum dans un tableau */ void change (int T[N]) { int i=0; int max=0; /* indice du maximum */ int min=0; /* indice du minimum */ for(i=0;i<N;i=i+1) { if (T[i] < T[min]) { min=i; } if (T[i] > T[max]) { max=i; } } i=T[min]; T[min] = T[max]; T[max] = i; } /* recherche et affichage des deux valeurs maximales dans un tableau */ void deux_max (int T[N]) { int i; int max,maxbis; if (T[0] < T[1]) { max=1 ; maxbis=0; } else { max=0 ; maxbis=1; } for(i=2;i<N;i=i+1) { if (T[i] > T[max]) { maxbis=max; max=i; } else { if (T[i] > T[maxbis]) { maxbis=i; } } } printf("Le grand maximum se trouve à l'indice %i et vaut %i ; ", max, T[max]); printf("le petit maximum se trouve à l'indice %i et vaut %i.\n", maxbis, T[maxbis]); } /* recherche et affichage des deux valeurs maximales distinctes dans un tableau */ void deux_max_bis (int T[N]) { int i; int max,maxbis; max=0; maxbis=0; for(i=1;i<N;i=i+1) { if (max==maxbis && T[i]<T[max]) { maxbis=i; } else {if (T[i] > T[max]) { maxbis=max; max=i; } else {if (T[i] < T[max] && T[i] > T[maxbis]) { maxbis=i; }}} } if (max != maxbis) { printf("Le grand maximum se trouve à l'indice %i et vaut %i ; ", max, T[max]); printf("le petit maximum se trouve à l'indice %i et vaut %i.\n", maxbis, T[maxbis]); } else { printf("!!! Le tableau ne contient qu'une seule valeur : %i !\n",T[max]); } } int main () { int T[N] = { 0 , 1 , 2 , 3 , 4 , 55 , 666 , 42 , 0 , -7 }; int i ; /* affichage du tableau */ for (i=0;i<N;i=i+1) printf("T[%i] = %i\n",i,T[i]); printf("\n\n"); change(T) ; for (i=0;i<N;i=i+1) printf("T[%i] = %i\n",i,T[i]); return(1); }
Question 3 : renverser un tableau
(Merci à Diane et Florian... Leur solution était correcte, j'ai juste modifié un ou deux trucs sans grande importance.)
#include <stdio.h> #define N 10 /* Fonction renverse */ void renverse (int T[N]) { int tmp; int i; for (i=0;i<N/2;i=i+1){ tmp=T[i]; T[i]=T[N-i-1]; T[N-i-1]=tmp; } } /* permet d'afficher les valeurs du tableau dans le terminal */ void affiche_tableau(int T[N]) { int i; for (i = 0; i < N; i=i+1) { printf("T[%d]=%d\n",i,T[i]); } } /* Programme principal */ int main () { int T[N]={0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}; affiche_tableau(T); printf("Son tableau renversé est: \n"); renverse(T); affiche_tableau(T); return 0; }
Question 4 : palindromes
Écrire un test pour vérifier si un tableau est un palindrome. Si c'est le cas, il devra renvoyer la valeur -1; sinon, il devra renvoyer la plus grande valeur longueur du préfixe qu'on retrouve inversé en suffixe du tableau.
(Merci à Diane et Florian... Leur solution était correcte, j'ai par contre modifié la question pour renvoyer -1 dans le cas des palindromes. C'est plus logique.)
#include <stdio.h> #define N 10 /* Fonction palindrome*/ int palindrome (int T[N]){ int i; for (i=0;i<N/2;i=i+1){ if (T[i] != T[N-i-1]) {return i;} } return -1; } /* permet de taper les 10 valeurs dans le terminal et de les afficher */ int lire_tableau(int T[N]) { int i; for (i = 0; i < N; i=i+1) { printf("T[%d]= ",i); scanf("%d",&(T[i])); } return 0; } /* Programme principal*/ int main () { int T[N]; int x; lire_tableau(T); x=palindrome(T); if (x==-1) {printf("Le tableau est un palindrome. \n");} else {printf("La plus grande longueur d'u prefixe que l'on retrouve inversé en suffixe est %i. \n",x);} return 1; }
Question 5 : recherche dans un tableau trié
On suppose que T est un tableau de taille N contenant des entiers triés par ordre croissant. Ecrivez une fonction qui va vérifier si un entier n aopparaît dans le tableau.
- Première méthode: recherche séquentielle
#include <stdio.h> /*fonction qui cherche un élément dans un tableau trié*/ int recherche_trier (int T[10],int cherche){ int i=0; int trouve=0; if (cherche== T[0]){trouve=1;} else{ while ((!trouve) && (i<10) && (cherche >= T[i])){ i=i+1; if (cherche==T[i]){trouve=1;} } } if (trouve==1){ printf("L' entier %i a été trouvé à la case %i du tableau \n",cherche,i); } else { printf("L' entier %i n'a pas été trouvé dans le tableau \n",cherche); } return 1; } /*Programme principal*/ int main(){ int T[10]={1,2,3,4,5,9,10,15,24,42}; int cherche; /*permet à l'utilisateur de rentrer un entier a chercher*/ printf("Rentrez un entier \n"); scanf("%i",&cherche); /*Appel de la fonction qui permet de rechercher l'entier*/ recherche_trier (T,cherche); return 1; }
- Deuxième méthode: recherche dichotomique
#include <stdio.h> /*Recherche dichotomique*/ int recherche_dicho(int T[10], int cherche){ int trouve; int indice; int inf; int sup; int milieu; trouve=0; if (cherche==T[0]){ /* on vérifie si l'élément est a la case 0 du tableau*/ trouve=1; indice=0; } else{ if (cherche==T[9]){ /* on vérifie si l'élément est a la case 9 du tableau*/ trouve=1; indice=9; } else{ inf=0; sup=9; while ((!trouve) && (inf<=sup)){ milieu=(inf+sup)/2; /*calcul du milieu du tableau*/ if (cherche==T[milieu]) { /* on vérifie si l'élément du milieu est celui recherché*/ trouve=1; indice=milieu; } else { if (cherche<T[milieu]){ sup=milieu-1; } else{ inf=milieu+1; } } }/*fermeture du while*/ } } if (trouve==1){ printf("L' entier %i a été trouvé à la case %i du tableau \n",cherche,indice); } else { printf("L' entier %i n'a pas été trouvé dans le tableau \n",cherche); } return 0; } /*Programme principal*/ int main(){ int T[10]={1,4,14,18,24,42,100,104,118,124}; int cherche; /*permet à l'utilisateur de rentrer un entier a chercher*/ printf("Rentrez un entier \n"); scanf("%i",&cherche); /*appel de la fonction qui permet de recherche l'élément*/ recherche_dicho (T,cherche); return 1; }
Introduction
Objectifs
- mettre tout le monde à niveau sur les compétences de base en algorithmique
- donner des notions de base sur l'informatique concrète
- Étudier quelques techniques importantes d'algorithmique
- apprendre les bases du langage C
Plan
- intro, étude d'un exemple
- rappel d'algorithmique (probablement faits en TD)
- rappel mathématiques, complexité
- quelques techniques d'algorithmique
- notions de complexité
- le langage C
Rappels historiques
Vous pouvez partir de cette page pour avoir un peu plus de détails...
La préhistoire : le calcul
- le boulier chinois
- la pascaline de Pascal, inventée en 1641/42 : elle ne permet de faire que des additions (et des soustractions
- Leibniz rajoute la multiplication à la pascaline (1673)
- les "moulins à chiffres" de Charles Babbage (1834-36), malheureusement jamais construits...
- la "tabulating business machine" de Hollerith permet d'automatiser les calculs pour le recensement de la population américaine. Ceci donnera ensuite la société "international business machine" (IBM).
- l'apparition du relais électromécanique (1900) d'une fréquence de 100 Hz, permet la construction du Harvard Mark I en 1944
Les programmes et instructions
- les orgues de Barbarie
- les métiers à tisser de Vaucanson et Jacquard (1801)
Les ordinateurs "modernes"
- l'invention du tube à vide permet le développements d'ordinateurs entièrement électroniques : l'ENIAC en est le premier exemplaire (1946) ; il pèse environ 30 tonnes...
- la machine de Turing (ordinateur théorique)
- le Manchester Mark I (1948) et l'EDVAC (1951) améliorent l'ENIAC et commencent à ressembler à des ordinateurs modernes
- l'UNIVAC I est le premier ordinateur commercialisé, en 1951.
Rappels d'algorithmique
Un exemple
Exercice : écrivez un programme qui fait la chose suivante : on dispose d'un tableau d'entier T de taille n. L'élément i du tableau est noté T[i]. On veut modifier T en interchangeant le plus petit et le plus grand élément.
Solution possible
int i=0 int max=0 /* indice du maximum */ int min=0 /* indice du minimum */ if (n==0) then exit /* est-ce que le tableau est vide ? */ for i:=0 to n-1 /* j'ai pris la convention du C : les tableaux commencent à l'indice 0 */ if T[i] < T[min] then min:=i if T[i] > T[max] then max:=i end i:=T[min] T[min] := T[max] T[max] := i exit
Le langage C, partie 1
Un exemple caractéristique :
/* « ouverture » des bibliothèques utilisées */ #include <stdio.h> /* première fonction : elle prend deux entiers en argument et renvoie un entier */ int minimum (int n, int m) { if (n<m) { return(n); } else { return(m); } } /* la fonction principale */ int main () { int i=42,x; /* i et x sont deux variables entières */ int j; j=24; x=minimum(i,j*2); printf("Le minimum de %i et %i est %i.\n", i, j*2, x); return(1); }
Quelques points importants :
- il faut explicitement déclarer les bibliothèques utilisées,
- on n'est pas obligé d'avoir des fonctions autre que la fonction main, mais les fonctions doivent être déclarées dans l'ordre
- la fonction main est obligatoire, et il est conseillé de lui donné le type de retour int.
- une variable ne « vit » qu'à l'intérieur du bloc { ... } dans lequel elle est déclarée
- les variables ne sont pas initialisées automatiquement à 0
Pour la syntaxe de base et des exemples concernant les conditions et les boucles, reportez-vous au chapitre « les bases » et « les tableaux » du polycopié de Bernard Cassagne.
Qelques exercices...
Voir le TD1 et les exemples de correction dans la correction du TP0.
Un peu de complexité
La notion de complexité d'un programme est fondamentale pour pouvoir évaluer l'intérêt pratique d'un programme. La complexité observée lors de test ou de benchmark est parfois suffisante mais ne prend en compte que certaines exécutions (celles qui sons testées par les tests). Il est souvent nécessaire de se faire une idée de la complexité théorique d'un programme pour pouvoir prédire son temps d'exécution (ou ses besoins en ressources) pour les exécutions futures.
Première approche de la complexité
Tout d'abord, nous ne nous intéresserons qu'à la complexité en temps, et (presque) jamais à la complexité en espace. Il ne faut pas en déduire que seule la complexité en temps est importante !
L'idée de base est de compter en combien de temps va s'exécuter un programme donné, mais la question elle même est mal posée :
- comment compte-t'on ?
- et surtout, que compte-t'on ?
Chronométrer le temps d'exécution ne permet pas de faire d'analyse fine, et ne permet pas facilement de prédire le comportement général de votre programme. Comme le temps dépend beaucoup du processeur utilisé, l'idéal serait de pouvoir compter le nombre de cycle nécessaires au programme. Cela est généralement impossible car cela dépend du type de processeur utilisé ainsi que des optimisations faites par le compilateur.
La complexité en temps d'un algorithme, c'est une estimation du nombre d'opérations atomiques effectuées par cette algorithme avant qu'il ne termine. Cette estimation doit être donnée comme une fonction dépendant de la taille de l'entrée sur laquelle est lancé l'algorithme.
La notion d'opération atomique est assez intuitive : c'est une opération algorithmique qui n'est pas divisible en sous-opérations. En première approximation, une opération est atomique si elle ne porte que sur des objets de type entier, caractère ou booléen. (Les types codés sur un ou deux mots). Un test (si (n==42) alors ...
) ou une affectation (x:=3,1415926536
) sont des opérations atomiques ; mais l'initialisation d'un tableau n'est pas atomique. (Il y a autant d'opérations qu'il y a d'éléments dans le tableau...)
Exemple : la recherche du maximum dans un tableau d'entiers positifs peut se faire comme suit
max := 0 pour i:=1 à taille faire si (max < Tab[i]) alors max:=Tab[i] finfaire affiche("Le maximum est %i.\n",max)
Le nombre d'opérations est le suivant :
- une opération pour l'initialisation de
max
- une opération pour l'initialisation de
i
à1
- un test pour voir si
i==taille
- une opération pour le test
max < Tab[1]
- "peut-être" une opération pour l'affectation
max:=Tab[1]
- puis, pour chaque élément suivant du tableau :
- un incrément du compteur
- une affectation du compteur
- un test pour voir si on a atteint la fin du tableau
- un test
- peut-être une affectation
Au total, si est la taille du tableau, on obtient entre et opérations. De manière générale, on s'intéresse surtout au pire cas ; on dira donc que cet algorithme s'exécute en "au plus opérations".
Approximations asymptotiques
On ne peut habituellement pas compter de manière aussi précise le nombre d'opérations ; et ça n'a pas toujours du sens de vouloir être trop précis. (Est-ce que i:=i+1
correspond à une ou deux opérations atomiques ?) Nous allons donc utiliser les approximations asymptotique pour compter la complexité... Le but sera alors de distinguer les algorithmes "rapides", "lents", ou "infaisables". La notion de "grand O" permet de faire ça de manière systématique.
- définition
- si et sont des fonctions de dans , on dit que est un "grand O" de , et on écrit si le quotient est borné. Plus précisément, ça veut dire que
Le but de cette définition est multiple :
- elle cache une borne "au pire"
- elle permet d'identifier des complexités qui ne diffèrent que par une constante multiplicative (" et , c'est presque la même chose")
- elle permet d'ignorer les cas initiaux et autres phénomènes négligeables
- elle permet de simplifier les calculs de complexité
- Propriétés
- si et alors
- si et alors
- si et alors
- si et alors
Pour pouvoir simplifier les expressions, il est important de connaître les liens entre les fonctions usuelles : , les fonctions linéaires, les polynômes, les exponentielles, les doubles exponentielles...
Pour très grand :
Avec et .
---À compléter ? Par exemple, vous pouvez rajouter les fonctions et ...---