Faille CSRF
Auteurs : Victor BASSET et Vincent PEILLEX
Introduction
Session
- Stocke l’état d’un client sur un site web
- Identification de la session avec des cookies
- Sessions sauvegardées côté serveur
- Un cookie est configuré pour être envoyé sur un ou plusieurs domaine
- Possibilité de générer un nouvel id pour chaque requête (exemple : Laravel)
- Possibilité de crypter le contenu des sessions sur le serveur de stockage (utile si on on utilise un autre serveur pour le stockage
Faille CSRF
Attaque
La faille CSRF ("Cross site request forgery") qui, si l’on essaie de donner une définition en français, signifie Falsification de requête inter-sites. Elle cherche à faire exécuter des actions directement sur l’ordinateur de la victime à son insu. Cette faille est compatible avec n'importe quel site, pour peu que vous y soyez connecté. Elle demande à celui qui l'exploite de connaître les liens utilisés par la victime.
Attaquer la victime en mettant la requête illégitime dans un mail :
Attaquer la victime en mettant lançant la requête depuis un site malveillant :
Optimisation
Risque
Le risque est inhérent au site visité par la victime puisque le CSRF consiste à effectuer des opérations sur un site sans le consentement de l’utilisateur et à son insu.
Voici trois exemples d’opérations qui étaient possibles par un attaquant sur des sites ou produits connus et vulnérables :
- opérations à l’insu de l’utilisateur sur un site bancaire (par exemple, virement d’argent vers un autre compte) ;
- changement de la configuration du routeur WiFi de la victime (via l’interface d’administration web accessible en réseau local) ;
- changement de la configuration d’un webmail (notamment, l’ajout de filtres pour transmettre automatiquement les courriels reçus à une autre adresse).
Le risque principal est donc l’usurpation d’identité et l’exécution d’actions malveillantes sur un site.
Exemples
Cette faille a touché plusieurs sites connus durant la première décennie des années 2000. Aujourd'hui la faille est mieux protégé qu'avant mais elle est malheureusement encore présente sur la toile.
Netflix en 2006 :
- l'ajout d'un DVD à la file d'attente de location de la victime
- la modification de l'adresse de livraison sur le compte
- la modification des informations d'identification de la victime
L'application Web de banque en ligne d'ING Direct :
- permettait des transferts d'argent illicites
YouTube en 2008 :
- permettait de réaliser presque toutes les actions de tout utilisateur.
McAfee :
- permettait de modifier le système de leur entreprise.
Protection
Le CSRF est une attaque contre les visiteurs d’un site et non contre le site lui-même. Les moyens de protection pour les développeurs servent donc à protéger leurs utilisateurs.
La façon la plus répandue étant l'utilisation d'un jeton (token) unique en session qui sera vérifié à chaque modification, ici un exemple en PHP :
<?php $token = bin2hex(mcrypt_create_iv(32, MCRYPT_DEV_URANDOM)); $_SESSION['token'] = $token; ?>
Il suffit ensuite d'ajouter le token dans chaque requête envoyée au serveur.
Ici un formulaire HTML où l'on a ajouté le token qui doit être le même que celui en session :
<form> <!-- Pseudo de la personne à supprimer --> <input type="text" name="pseudo" id="pseudo" /> <input type="submit" value="valider" /> <!-- Notre token de vérification, bien caché --> <input type="hidden" name="token" value="<?php echo $token; ?>" /> </form>
Puis côté serveur, avant chaque modification, on vérifie que le token en session et celui du formulaire sont égaux :
// On vérifie que les deux token correspondent if ($_SESSION['token'] == $_POST['token']) { // Vérification terminée // On peut supprimer l'utilisateur }
On peut améliorer la protection par token avec l'ajout d'un délai d'expiration de celui-ci (10 min).
Conclusion
Sources
https://www.cert.ssi.gouv.fr/information/CERTA-2008-INF-003/
https://www.leblogduhacker.fr/sandbox/csrf.php?#.W-gXIXVKgqo
https://en.wikipedia.org/wiki/Cross-site_request_forgery#Example_and_characteristics