Apprentissage automatique
L'objectif de ce projet était de se familiariser et de comprendre l'apprentissage automatique, plus communément appelé Deep Learning. Pour ceci, il faut premièrement définir ce qu'est un neurone (en informatique) et donc un réseau de neurones. On parlera ensuite de la façon dont ces systèmes s'adaptent d'eux même, et comment on peut réduire la vitesse d'amélioration pour obtenir un bon programme.
Deep Learning
Le Deep Learning est le procédé par lequel un programme va apprendre lui même tout au long de son fonctionnement, mais plus particulièrement durant une période appelé le "training", l'entraînement en français. Durant cette période, on donne au programme des échantillons d'entraînement, qui contiennent la réponse que devrait donner le programme pour que celui-ci s'adapte en fonction de ses erreurs. À la fin, le programme possède un pourcentage de réussite qui définit sa fiabilité par la suite.
Neurones
Pour que cet apprentissage ait lieu, il faut un support à améliorer. Ce support ne sont d'autres que des neurones:
Perceptrons
Ce type de neurone créé dans les années 50 a un fonctionnement simple. En effet, le neurone prend plusieurs entrées binaire (0 ou 1) pour donner une sortie binaire.
Comme le montre les inéquations ci dessus, chaque entrée possède un poids qui donne son importance. Si la somme du produit de chaque entrée et de son poids est supérieur à une valeur seuil alors le neurone donne un 1 sinon il donne un 0.
Nous pouvons aussi interpréter ces inéquations, en faisant entrer en jeu le biais noté b qui va être en quelque sorte la difficulté pour que le perceptron retourne un 1.
Pour améliorer le jugement d'un perceptron, il faut donc faire varier le poids et le biais de chaque entrée afin de retourner le bit qu'il doit donner.
Les neurones sigmoïdes
Un majeur problème du perceptron est qu'un faible changement des poids et des biais peu résulter en un changement total du résultat, nous éloignant fortement du résultat attendu. Nous voulons qu'un petit changement nous rapproche encore plus du résultat parfait quoi qu'il arrive pour éviter les erreurs et ne nous mène pas vers un résultat complètement différent.
Le neurone sigmoïde est fait pour éviter ses problème, en effet comme le perceptron il possède un poids et un biais par entrée cependant sa sortie n'est pas 0 ou 1 mais σ(w⋅x+b) où
Si z est positif et très grand alors σ(z) est environ égal à 1, si z est négatif et très petit alors σ(z) est environ égale à 0. Dans les extrêmes le neurone sigmoïde se comporte tout comme un perceptron. La différence est visible quand w⋅x+b est un nombre de taille raisonnable, la sortie n'étant plus 0 ou 1 mais un flottant compris entre 0 et 1. On peut voir cela sur la courbe de la fonction :
Le neurone sigmoïde est donc bien plus précis que le perceptron évitant les dérivations du résultat.
Réseaux de neurones
L'objectif de ces neurones n'est pas de rester seul mais bien de former un réseaux les sorties de plusieurs neurones devenant les entrées d'un neurone.
Ces réseaux sont constitués de différentes couches:
-la couche d'entrées
-les couches cachées
-la couche de sorties
Comme leur nom l'indique, la couche d'entrée contient les entrées données au programme qui vont ensuite être envoyées aux différents neurones de la couche suivante, cette entrée peut être les bits de l'objet à traiter, un par neurone. La couche de sortie contient tous les neurones qui vont donner le résultat du réseau, il peut très bien en avoir un ou plusieurs.
Par exemple:
Ou encore:
Descente de gradient
Afin de trouver les bons poids et biais pour qu'un neurone fonctionne sans problème, il faut savoir de combien les modifier. On appelle ce procédé la descente de gradient. On prend une fonction que l'on appelle fonction de coût dont les variables sont le poids et le biais, cette fonction représente la distance entre le résultat obtenu et le résultat que nous aurions du obtenir. l'objectif est de minimiser la fonction en trouvant les poids et biais correspondant.
On comprend grâce à cet exemple de graphique de fonction de coût qu'en trouvant les valeurs de poids et biais (ici matérialisés par v1,v2,... en fonction du nombre de dimension) adéquats, on obtient le minimum de la fonction et donc on en conclut que les poids et biais sont les bons.
D'où le terme de descente de gradient, on cherche à descendre la pente de la fonction pour trouver les bonnes valeurs.
Cela nous donne cette équation nous montre bien, qu'un changement dans les poids et les biais mène à un changement de la valeur de la fonction de coût.
Cette forme donne donc naissance à une autre forme généralisée à toutes les dimensions:
où
et
Dans l'équation Δv, on note la présence de η qui est le taux d'apprentissage, il permet de choisir à quel point on veut évoluer vite, cependant si la taille est trop grande ou trop petite cela peut nuire à la rapidité d'apprentissage.
Backpropagation
Cependant pour que la fonction de coût ait un impact sur tout le réseau, il faut pouvoir le parcourir à nouveau pour modifier les valeurs comme il se doit en fonction de l'erreur car la fonction de coût fonctionne avec le résultat et ne peut donc être obtenue avant. Pour cela on utilise la backpropagation, qui comme son nom l'indique elle consiste à partir du résultat, et donc de l'erreur, pour trouver les erreurs sur chaque poids ou biais grâce aux couches précédentes.
En propageant vers l'arrière, on peut bien voir quel poids ont causé la plus grande divergence sur le neurone suivant permettant de les mettre à jour. Par la méthode de la descente de gradient on obtient alors des poids plus près de ceux voulus. On répète ensuite cette algorithme pour chaque échantillon d'entraînement pour obtenir un réseau correct.